Autotests : un tandem inédit rend possible l’autodiagnostic en entreprise
Après plus de 8 mois de télétravail obligatoire imposé aux fonctions télétravaillables, il est désormais possible, depuis le 9 juin dernier, de reprendre le chemin du travail lors de moments dits de retour. De plus, le télétravail est désormais recommandé et non plus obligatoire depuis le 27 juin.
L’utilisation préventive de l'autotest sur le lieu de travail est désormais également possible. L’autotest est un instrument supplémentaire destiné à faciliter un retour au travail en toute sécurité.
Sur proposition des Services externes pour la prévention et la protection au travail (EDPBW), le cadre pour l'utilisation préventive des autotests sur le lieu de travail a été développé en collaboration avec le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale.
« Le télétravail obligatoire a été une mesure difficile, parfois pénible mais très efficace pour limiter la propagation du coronavirus. Maintenant que les chiffres évoluent dans la bonne direction, nous pouvons reprendre le travail de manière contrôlée », explique Pierre-Yves Dermagne, le ministre de l’Emploi. « L’utilisation d’un autotest s’avère être un outil supplémentaire afin de faire barrage à de nouvelles infections. Même s’il reste bien sûr toujours très important de continuer à respecter les mesures de prévention sur le lieu de travail. »
« Tous les services externes de prévention et de protection au travail sont favorables à l'utilisation de l'autotest au travail », déclare Lode Godderis, professeur de médecine du travail à la KULeuven et membre du GEMS. « Les autotests présentent plusieurs avantages : ils sont relativement peu coûteux et ils sont faciles d’utilisation. Les entreprises peuvent non seulement protéger les travailleurs mais aussi assurer la continuité. En effet, les infections, quand elles sont détectées tôt, peuvent être prises en charge immédiatement par le médecin du travail. C'est un moyen efficace de prévenir la propagation du virus sur le lieu de travail, à l’heure où les assouplissements se poursuivent. »
Un tandem inédit : médecin du travail et « testcoach »
La décision de recourir à l'autodiagnostic est toujours prise par le médecin du travail, en étroite concertation avec l'employeur et le Comité pour la prévention et la protection au travail. La décision est prise sur la base du profil de l'entreprise et du secteur et/ou de la nature des activités et des conditions de travail et/ou d'une incidence accrue dans la région.
Le médecin du travail coordonne également la stratégie de dépistage. Les tests sont effectués sur une base volontaire : un employé ne peut être obligé de s'y soumettre. Les résultats des tests sont communiqués au médecin du travail par le salarié.
Si le médecin du travail le juge approprié, un « testcoach » est nommé dans une entreprise comme personne-référence pour les travailleurs. Le coach assiste le médecin du travail dans la mise en œuvre pratique de la procédure. Il assure la liaison entre l'entreprise et le médecin du travail et veille à la bonne circulation de l'information.
Lorsque les employés en ont besoin, le coach est disponible pour répondre à leurs questions ou les aider à lire les résultats des tests. Les Services Externes pour la Prévention et la Protection au Travail soutiendront leurs clients dans la formation et l'accompagnement des « testscoachs » dans les entreprises.