Communiqué de presse

Moratoire sur les crédits hypothécaires

 Moratoire sur les crédits hypothécaires 

« Un pas dans la bonne direction mais le secteur financier peut et doit aller plus loin », annonce le ministre de l’Economie

L’augmentation du coût de l’énergie se traduit par des factures impayables pour les familles belges. Ces prix démentiels qui accablent de nombreux citoyens les plongent dans l’incertitude financière.

« Notre objectif est d’éviter des situations inextricables dont le surendettement et le défaut de paiement », explique le ministre de l’Economie Pierre-Yves Dermagne. 

« On sait que le remboursement mensuel des crédits hypothécaires est un poste important dans le budget familial. Lors de discussions ces derniers jours avec le secteur financier et avec le ministre des Finances, nous avons proposé de mettre ce remboursement sur pause »

Le moratoire tel qu’imaginé avec Febelfin, la fédération bancaire, constitue donc une bonne nouvelle pour de nombreux citoyens. Toutefois, en l’état des discussions, pour le Parti socialiste, il est trop limité.

« La bulle d’oxygène que représente ce moratoire sur les crédits hypothécaires bénéficierait aux citoyens dont l’épargne est très limitée, sous les 10.000 euros », détaille le vice-Premier ministre socialiste.

« Quand le Covid sévissait, souvenez-vous, toutes les personnes avec une épargne de 25.000 euros et moins pouvaient en bénéficier. Pourquoi cette différence entre une crise de l’énergie ou une crise sanitaire ? Les besoins fondamentaux des citoyens auraient-ils changés d’une crise à l’autre, alors même que la crise actuelle est encore plus grave pour les finances des ménages ?»

Parallèlement à cela, le cabinet Dermagne aussi demandé au secteur de prévoir la possibilité de rendre la mesure plus forte pour les ménages les plus vulnérables. Nous pensons par exemple au fait que ce public puisse reporter le paiement de son prêt hypothécaire sans intérêts supplémentaires.

Enfin, prenons pour exemple, afin d’illustrer de potentielles difficultés, le cas de ces ménages qui ont économisé plus de 10.000 euros en vue de réaliser des travaux de rénovation énergétique. Il est impensable de les obliger à choisir entre la poursuite de leurs travaux et le fait d’honorer le paiement de leurs factures énergie en puisant dans leur épargne. « Va-t-on les pénaliser alors que nous devons au contraire encourager ces cercles vertueux ? » s’interroge Pierre-Yves Dermagne.

« Je salue donc la réaction rapide du secteur bancaire pour venir avec une solution dans un contexte très tendu », explique Pierre-Yves Dermagne. « Il me semble, cela dit, que nous devons poursuivre les négociations avec le secteur bancaire. Je reste convaincu que nous avançons dans la bonne direction »

Nous demandons au secteur de poursuivre ses efforts lors des prochaines concertations. Les banques ont une responsabilité sociétale à jouer dans la crise actuelle et j’entends qu’elles prennent leur part de l’effort. », conclut Pierre-Yves Dermagne.