Communiqué de presse

Budget 2022

Tout au long de la crise covid, les ministres socialistes se sont battus pour que l’Etat soutienne les citoyens plus fragiles et les entreprises en difficulté. Cette politique volontariste a permis la reprise économique que l’on connait aujourd’hui et, partant, l’amélioration du cadre budgétaire du pays. 

Cette reprise s’accompagne hélas d’une hausse spectaculaire des prix de l’énergie et, pour les socialistes, l’Etat doit à nouveau intervenir, pour préserver les plus fragiles d’une part, et soutenir l’ensemble de la population d’autre part.

« Tous les Belges doivent pouvoir se chauffer en hiver. Pour nous, c’est une évidence » explique Pierre-Yves Dermagne, vice-Premier ministre socialiste. « C’est pour cela que nous avions défendu l’élargissement du tarif social à l’ensemble des BIM (bénéficiaires de l’intervention majorée), c’est-à-dire les personnes qui ont des revenus modestes, dès février 2021 pour près d’un million de familles et que nous nous sommes battus pour sa prolongation jusque fin mars 2022 ». Et une clause de rendez-vous est prévue si cela s’avère nécessaire.

Mais l’urgence énergie nécessite d’aller au-delà et d’aider sans délai celles et ceux qui ne parviendront pas à s’en sortir.

« La hausse exceptionnelle des factures d’énergie fera très mal aux consommateurs les moins nantis. A l’ouverture du conclave, j’ai proposé d’agir dès le 4e trimestre 2021, dès que ces ménages seront exposés au surcoût. Un chèque énergie de 80 euros sera déduit de leur facture, sans attente ou complications administratives ».

Grâce à ce chèque, près d’un million de familles verront leurs coûts de consommation d'énergie diminuer à court terme. La mesure est judicieuse tant sur le plan écologique que social : ce sont ceux qui consomment peu et qui ont de faibles revenus qui bénéficieront de la mesure.

Pour l'extension du tarif social, un budget de 208 millions d’euros est alloué. Le budget pour le chèque énergie est de 72 millions d’euros. Les dépenses supplémentaires seront compensées par les recettes supplémentaires que l'État recevra à la suite de l'augmentation des prix de l'énergie.

Ces mesures viendront renforcer de manière utile la politique de lutte contre la pauvreté portée par Karine Lalieux. Le fonds électricité et gaz fera d’ailleurs l’objet d’un financement unique à concurrence de 16 millions d’euros. Ces fonds seront alloués en priorité pour les personnes qui rencontrent des difficultés financières en raison des prix élevés de l’électricité et du gaz et qui ne seront pas couvertes par le système précité. La ministre de la lutte contre la pauvreté veillera à cette mise en œuvre.

 

Un droit à la formation renforcé

 

Le droit à la formation pour les travailleurs est réformé. C’est inédit : chaque travailleur aura l’occasion de bénéficier d’un droit individuel à la formation.

On ne parle donc plus d’une moyenne sur l’entreprise. A moyen terme, chaque travailleur aura droit chaque année à 5 jours minimum consacrés à de nouveaux apprentissages.

Il s’agit d’une avancée essentielle. Car, aujourd’hui, la formation en entreprise est insuffisante. Et elle est surtout extrêmement mal répartie : par exemple, 65% des hautement diplômés avaient suivi une formation en 2016, contre 20 % chez les peu diplômés. Pire encore : un travailleur âgé entre 55 et 64 ans a aujourd’hui trois fois moins de chance d’être formé qu’un collègue âgé de 25 à 34 ans.

Cette refonte du système est destinée à donner des formations à tous les travailleurs, y compris ceux qui ont le plus besoin d’être formés. C’est essentiel pour les travailleurs et les entreprises.

« Il est essentiel de rééquilibrer le droit à la formation », explique Pierre-Yves Dermagne. « Il n’est pas acceptable que les entreprises ne forment majoritairement que des travailleurs qui sont déjà très formés, qu’elles ne forment pas les plus âgés et les femmes. Sur un marché du travail en constante transformation, c’est une question d’équité. »

« La formation professionnelle est l’un des moteurs de notre résistance économique et chacun doit pouvoir en bénéficier », conclut le vice-Premier ministre.

 

1 milliard d'euros d'investissements supplémentaires : plus d'ambition pour le climat

 

Depuis le début de ce gouvernement, le PS défend une politique d’investissement ambitieuse ayant pour objectif d’accroître la compétitivité des entreprises, d’améliorer notre qualité de vie et de soutenir la transition climatique.

Ce conclave marque un tournant historique pour les investissements. En effet, sous l’impulsion de Thomas Dermine, Secrétaire d’État pour la Relance et les Investissements stratégiques, le Gouvernement fédéral s’est accordé sur une enveloppe de 1 milliard d’euros pour des investissements stratégiques supplémentaires. Ces moyens viennent s’ajouter aux 1,25 milliards d’euros de projets fédéraux inclus dans le Plan de relance européen (PRR) et aux 328 millions d’euros d’investissements complémentaires déjà dégagés en avril dernier.

Pierre-Yves Dermagne s’en réjouit : « Nous sommes confrontés à des défis majeurs qui appellent une réponse collective. Le laissez-faire et le chacun pour soi nous mènerait tous droit dans le mur alors que cette politique d’investissement public peut nous permettre de réussir ensemble ».

 

Le personnel militaire obtient la reconnaissance qu'il mérite

 

Dès son arrivée au gouvernement, la ministre de la Défense Ludivine Dedonder a souligné la nécessité de renverser les priorités et de réorienter les moyens du département en faveur des militaires eux-mêmes. Cela ne sert à rien d’avoir des équipements toujours plus performants si on n’a pas des soldats formés et motivés pour les utiliser.

Le gouvernement fédéral a confirmé cette orientation en approuvant une revalorisation significative des rémunérations de nos militaires.

Un Sergent-major avec 12 années d’ancienneté verra son salaire augmenter de 338 euros bruts soit environ 203 euros nets d’ici à la fin de la législature. Un adjudant qui affiche 25 ans d’ancienneté verra son salaire augmenter de 520 euros bruts soit environ 312 euros nets.

Ainsi, les milliers de femmes et d'hommes qui, jour et nuit, assurent la sécurité de tous les Belges et celle de nos partenaires, recevront enfin la reconnaissance qu'ils méritent.

 

Faire contribuer les épaules les plus larges

 

Dans la perspective de la préparation du budget, le comité de monitoring a calculé que la nouvelle taxe sur les comptes-titres, introduite au début de la législature, allait rapporter quelque 430 millions d'euros en 2022.

« Nous nous réjouissons également que la taxe comptes-titres produise ses premiers effets dès cette année », explique Pierre-Yves Dermagne. « Les relevés des montants déposés sur les comptes-titres ont été effectués et l’argent commence à rentrer. Pour les socialistes, faire contribuer ceux qui ont les épaules les plus larges, est indispensable. Ce prélèvement de 0,15% sur les comptes-titres de plus d’un million d’euros est un premier pas très important dans cette direction. »