Communiqué de presse

Trafic d’art : un dignitaire romain décapité rentre en Italie

Les autorités belges ont remis ce 20 janvier 2021 aux autorités italiennes une statue romaine du Ier siècle av. J.-C. Elle avait fait l’objet d’un vol commis à Rome en 2011. Cette restitution concrétise les efforts déployés par l’Inspection économique dans la lutte contre le trafic d’œuvres d’art à des fins de blanchiment de capitaux ou de financement d’activités criminelles ou terroristes.

La Direction générale de l’Inspection économique du SPF Economie a remis officiellement une statue romaine du Ier siècle av. J.-C. aux autorités italiennes, représentées par le « Comando Carabinieri Tutela Patrimonio Culturale ». La statue figurant un togatus, un homme en toge, avait fait l’objet d’un vol commis à Rome en 2011.

Cet objet a été localisé dans une galerie d’antiquités bruxelloise. Après enquête, il est apparu que la statue avait été déposée auprès de cet antiquaire en vue de sa vente par un ressortissant étranger connu des autorités italiennes chargées de la lutte contre le trafic de biens culturels.

Les devoirs d’enquête, menés par l’Inspection économique sous la houlette du Parquet de Bruxelles, ont abouti à la saisie de la statue volée et à sa restitution aux autorités italiennes.

 

Il s’agit du tout premier aboutissement d’une série d’enquêtes liées à des fraudes émaillant le marché de l’art, actuellement diligentées par l’Inspection économique sous l’égide des autorités judiciaires bruxelloises.

L’Inspection économique se réjouit de pouvoir compter sur une collaboration belgo-italienne dans le but de contrer le phénomène de trafic d’objets culturels.

 

Cette action s’inscrit en outre dans les missions de l’Inspection économique consistant à prévenir le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ainsi qu’à assurer la protection des consommateurs contre les pratiques commerciales portant atteinte à leurs intérêts. A cet égard, ses services ont mené des contrôles exploratoires du secteur du marché de l’art, qui sera d’ailleurs prochainement soumis au respect des mesures de prévention du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme.

 

En plus de porter atteinte aux droits des consommateurs – de bonne foi - trompés sur la nature ou l’origine des marchandises ainsi acquises, le trafic d’œuvres d’art contribue à l’étiolement de la culture mondiale. Ce faisant, il enrichit les groupes criminels actifs dans ce secteur illégal qui se trouve à la base de circuits de blanchiment de capitaux ou de financement du terrorisme.